[REGARDS CROISÉS] DIDIER ET LANCINE, LA FORCE TRANQUILLE

Lancine Diallo est portailleur sur le chantier de l’A10 au nord d’Orléans. Courageux, il ne se plaint pas du froid hivernal lorsqu’il faut tenir plusieurs heures à ouvrir et fermer le portail aux passages des différents camions et engins. Il aime l’univers de chantier et l’ambiance de travail qu’il a trouvé chez l’entreprise RAZEL-BEC. Avec Didier Pinto Da Silva, conducteur de travaux principal, ils échangent parfois sur leurs expériences passées et les bonnes pratiques mises en œuvre, permettant ainsi d’apprendre l’un de l’autre. Ce duo de la série « Regards croisés » partage son expérience de l’insertion professionnelle.

Quelles sont vos missions sur le chantier d’aménagement de l’A10 au nord d’Orléans ?

Lancine. Je suis manœuvre intérimaire depuis le 30 mai 2022. Je travaille au niveau d’un portail d’accès au chantier et parfois un peu sur le terrain.

Didier. Je suis conducteur de travaux principal sur le chantier d’élargissement de l’A10 à Orléans. Je travaille chez Razel Bec depuis 33 ans. Mon métier c’est d’organiser les travaux de terrassement et d’assainissement sur le chantier et de recruter du personnel pour le bon déroulement des travaux.

Lancine, quel est votre parcours ?

Je suis originaire d’Afrique. Je n’avais pas fait d’école mais depuis que je suis arrivé en France, en 2017, je fais des formations courtes dans le BTP. Par le passé, j’ai déjà travaillé sur un chantier mais plutôt dans le bâtiment. Les travaux, ça me plaît.

Lancine, comment s’est passée l’intégration au sein de l’entreprise ?

L’intégration c’était facile avec mon chef car il m’a tout expliqué, comment je dois travailler et agir face au danger [proximité de l’autoroute], comment je dois me comporter avec les collègues…

Didier, quel est votre rôle auprès de Lancine ?

Un chef d’équipe s’occupe de lui tous les jours et moi je passe voir le personnel en insertion chaque semaine. Mon rôle est plus global. Je surveille que le travail soit bien fait. Sur un poste de portailleur par exemple, il ne faut pas laisser entrer des gens sur l’autoroute qui ne seraient pas autorisé, il faut aussi gérer le flux de camions. Je viens voir si tout est bien acquis et respecté.
Je m’inquiète de leur travail, je veux être sûr que le travail confié leur correspond et qu’ils sont au bon endroit.

Un mot sur cette expérience ?

Lancine. On est bien considéré sur le chantier c’est ce que j’aime le plus. On n’est pas mis en difficulté et on est surtout très bien encadré.
J’aime ce travail. J’aimerai continuer à exercer dans cet univers surtout si tous les chantiers sont comme ça. Tout est bien expliqué. Je suis prêt à faire tous les postes dans cette ambiance de travail.

Didier. Certaines personnes en insertion, comme Lancine, ont déjà travaillé sur des chantiers. Elles peuvent nous amener des bonnes pratiques qu’elles ont observées lors d’expériences passées. Et en repartant d’ici, elles auront acquis davantage d’expérience. Il a pu y avoir quelques inconvénients avec certaines personnes comme la barrière de la langue ou des problématiques de transports, mais les personnes que l’on accompagne aujourd’hui sont très bien intégrées et tout se passe bien.